La terre parle

Harmonium de feuilles En arrivant dans un pays, je remarque toujours la végétation. Il y a la luxuriante végétation thaïlandaise qui inonde les moindres craquelures de Bangkok, végétation au teint sombre et humide, reposée dans sa confortable et increvable puissance. Et puis il y a la végétation écossaise, brisée comme de la foudre, aux reflets gris de roc, aux bois obscures et aux feuillages crochus. Je connaissais le Japon central, la douceur de ses montagnes aux formes soyeuses et aux feuillages duveteux. En arrivant en Corée, les variations de couleurs se firent immédiatement plus chaotiques. Ce n’était plus la délicate patte d’encre diluée dans l’eau des typhons mais une immense fresque dessinée au pinceau sec, des couleurs pastels tracées par traits vifs. Deux pays si proches étaient si différents. Accompagné de ces quelques premières remarques, je notais que les bois de construction en Corée sont bien plus clairs que les bois Japonais mais qu’ils ont b...